Catherine maurin

G prin (7)

Del

G prin (5)

Viktoria bobytska2

Viktoria bobytska3

Viktoria bobytska (7)

Viktoria bobytska4

Histoire et Patrimoine

Histoire de l’Agriculture à Freneuse

Des origines à nos jours

Festival envirtFascicule réalisé à l’occasion du 1er Festival de l’environnement (septembre 2021)
Lire cette page de l’Histoire de Freneuse

Auteur : Daniel Vaugelade


Conférence - La magnanerie de la duchesse d’Enville (9 février 2022)

Archives Départementales du Val d’Oise - Texte de présentation rédigé par Daniel Vaugelade

Au XVIIIè siècle, la production de soie française devient un enjeu stratégique : il s’agit d’une part d’échapper au monopole anglais sur le commerce du précieux tissu en provenance de Nankin, et d’autre part de pallier la pénurie de matière première pour les ateliers cévenols et lyonnais, à une époque où Paris devient la capitale européenne du luxe. L’État encourage la plantation de mûriers et la constitution de pépinières royales au sud de la Loire et en Bourgogne.
Le duc Alexandre de la Rochefoucauld (1690/1762) décide de s’investir personnellement et sur ses fonds propres dans la sériciculture, à la fois sur ses terres de Charentes et dans son duché de La Roche-Guyon. Il plante plus de 1 000 mûriers à Moisson et à Freneuse et crée la première magnanerie dans son château.
La duchesse d‘Enville (1716-1797) développe ensuite cette activité en faisant appel aux conseils avisés de son ami Turgot et surtout de l’abbé Boissier de Sauvages, spécialiste cévenol des mûriers et de l’élevage des vers à soie.
Cette longue expérience de sériciculture (50 ans) menée par des aristocrates éclairés proches des physiocrates est la seule qui nous soit connue au nord de la Loire avec celle du maréchal de Belle-Isle au château de Bizy dont on a malheureusement retrouvé aucune trace. Malgré les efforts de la duchesse d’Enville, la population essentiellement viticole du duché n’a guère adhéré à cette nouvelle activité et on s’est empressé d’arracher tous les mûriers pendant la Révolution.

Visionner la conférence de Daniel Vaugelade (durée 1h36)


Son histoire

Freneuse, pays des frênes

La plus ancienne mention connue de ce village concerne son ancienne île, zone humide où poussent naturellement les frênes, autrefois fresnes, du latin fraxnosus, qui lui ont donné son nom. La présence des hommes est attestée dès le paléolithique (moustérien), près du Galicet où se trouvait un atelier de taille de silex et sans doute aussi un campement pour les chasseurs-cueilleurs…
Pour connaître la suite, télécharger le fascicule rédigé par Daniel Vaugelade Histoire de l’agriculture à Freneuse

Église historique de Freneuse

L’ancienne église, entourée d’un cimetière, située au milieu des champs, à un demi kilomètre de la commune, était placée sous le vocable de Saint-Martin. Elle dépendait du prieuré de la Roche-Guyon. Construite en 1537, son clocher n’avait été bâti qu’en 1579. Elle subit d’importantes modifications au XVIIe siècle et dut être démolie vers 1910. On la remplaça par un nouveau temple, construit à l’entrée sud du village, qui fut inauguré le 18 avril 1926.

La mairie

Le 22 janvier 1837, une société locale, composée en partie de conseillers municipaux, acquit sous le nom d’une Société Anonyme, une maison avec toutes ses dépendances, dans laquelle furent installées une salle de classe et une salle de mairie. Il s’agissait en fait de bâtiments situés à l’emplacement de l’actuelle boucherie, place Julie Guénard.
En 1866, le Conseil Municipal décida d’installer l’institutrice dans l’école des garçons, et de transférer celle-ci dans une autre construction. Cette dernière mairie-école est la mairie d’aujourd’hui. Elle restera inchangée. La place publique a été établie en 1897 ; on y remarquait la tour de l’horloge, reste d’un ancien beffroi construit il y a deux siècles. Cette horloge fut détruite dans les années 1960.
L’île de Freneuse appartenait, sous Louis XV, à Pierre Ceilbert de Voisin, qui avait épousé Françoise Dongois, petite nièce de Boileau.

Source : Daniel Vaugelade

Son patrimoine

Freneuse possède quelques éléments architecturaux. La plupart d’entre eux datent du XVIIe et XVIIIe siècle.

MAISON - XVIIe siècle, 168 rue Charles de Gaulle.

Calcaire

Les élément architecturaux de cette ancienne maison bourgeoise laissent penser qu’elle date de l’époque classique (XVIIe ou du XVIIIe siècle).
On peut observer au 2nd niveau une haute fenêtre surmontée d’un balcon en fer forgé. La fenêtre est ornée d’une décoration en forme de corniche ondulée. Les angles de cet étage sont décorés de pilastres cannelés.

COLOMBIER - vers le XVIIIe siècle - Ferme

Moellon et calcaire

Cet édifice de forme circulaire est composé de moellons calcaires. Il s’agit d’un ancien fief transformé en ferme. Demeurent les vestiges du logis seigneurial ainsi que le pigeonnier. De par sa taille, on en déduit l’importance du fief et le nombre de boulins.

FERME - Vers le XVIIIe siècle - Rue Charles de Gaulle

Meulière, briques et bois

Cet édifice est composé d’un étage sous comble. Il s’agit d’une ancienne dépendance de la Roche-Guyon. Le haut de la façade est fait d’un alternance de briques et de pierres calcaires. Les fenêtres et la porte d’origine sont ornées de pierres de taille disposées en crénelage.

ÉGLISE SAINT-MARTIN - 1926

Place de l’église, avenue du Général Leclerc

Le développement de la paroisse s’est effectué principalement au Xe siècle. L’église a été reconstruite en 1537. Son clocher date de 1579. Jusqu’à la révolution, l’église appartenait au diocèse de Chartres. En 1912, elle fut rasée et remplacée par un nouvel édifice en 1926.

FONTS BAPTISMAUX - entre 1275 et 1325

Église Saint-Martin

Ils sont les seuls vestiges de l’église primitive. À l’intérieur, la cuve est divisée en 2 parties. Le socle octogonal est marqué aux angles par des colonnettes à chapiteau corinthiens. La cuve est le réservoir d’eau, au-dessus duquel se trouve l’évier en bois servant au baptême.

Monument commémoratif - 1920

133-135 Rue Charles de Gaulle

Ce monument commémore un événement qui n’a peut-être jamais eu lieu : Ici, en 946 Richard I duc de Normandie remit au roi de France Louis IV d’Outremer les clefs des villes prises. Cette inscription est gravée en 1920 sur ordre de madame Lemarié.

LA VIEILLE HORLOGE

Rue Charles de Gaulle

La vieille horloge, fut construite à la fin du XIXe siècle, vers 1890, grâce à une dotation de Julie Guénard, dont le nom fut donné à la place du village. Cette grande horloge fut détruite dans les années 1960.

LA MAIRIE-ÉCOLE

La Mairie-École fut achetée en 1867. En 1983, l’école emménage un peu plus loin, baptisée Groupe Scolaire Victor Hugo. La Mairie s’agrandit. En 1997, nouvelle extension et réfection. En 2000, la bibliothèque Jean Tissier et la salle du conseil sont construites.

Sources : le patrimoine des Communes des Yvelines, ed. flohic